Lorsque le tout dernier Land Rover Defender est sorti de l’usine de Solihull (Royaume-Uni) le 28 janvier 2016, d’innombrables amateurs de cet outil de travail infatigable se sont retrouvés un peu orphelins. Qu’allait-on avoir à la place? Et quand le nouveau modèle allait-il sortir? Nous avons procédé à un état des lieux et noté ce que l’on ‘sait’ déjà aujourd’hui du ‘New Defender’ qui aura la lourde tâche de succéder à une véritable icône.
Impossible à prédire
Lorsque Land Rover a annoncé il y a quelques années que le célèbre Defender allait disparaître de la gamme après pas moins de 68 années (!) de production ininterrompue, cela semblait laisser augurer de la fin définitive non seulement du modèle, mais aussi du nom ‘Defender’. Entre-temps, il n’est plus du tout question de cela et des fuites nous ont appris que Jaguar Land Rover travaillait sur un tout nouveau modèle qui porterait le même nom et qui serait donc appelé à remplacer le plus emblématique des 4X4. Quant à la date précise de l’arrivée de ce nouveau modèle, elle est actuellement (encore et toujours) impossible à prédire. Si certains ‘insiders’ avancent 2018, d’autres sources voient plutôt cette nouvelle voiture faire son apparition sur nos routes et dans nos champs seulement en 2019.
Compétences particulières
Les patrons de Land Rover ne cachent par ailleurs pas qu’un nouveau Defender sortira, mais ne veulent pas en dire beaucoup plus. Le magazine britannique renommé Auto Express a appris de Ralf Speth, le CEO de Jaguar Land Rover, que différents prototypes – souvent désignés par l’appellation DC 100 – font pleinement l’objet d’essais par les ‘patrons’ du groupe automobile. Il a aussi ajouté que la nouvelle voiture aurait encore davantage de ‘capacités’, en termes de performances tout-terrain. Des propos hardis, car remplacer un classique culte comme ‘l’ancien’ Defender, ne sera absolument pas tâche aisée. Il devra à tout le moins s’agir d’un 4×4 qui disposera de compétences off-road particulières. C’est d’ailleurs obligé, pour une marque comme Land Rover. En même temps, le nouveau modèle devra se conformer aux standards contemporains en matière de confort et de tenue de route. Sans oublier le volet économique. Le constructeur automobile doit en effet développer un modèle qui sera également rentable en vendant un nombre réduit d’exemplaires.
Premiers essais
Ralph Speth a cependant confié à nos collègues que, même si tant le volet conception que le volet technique ne sont pas encore totalement au point, il a déjà été particulièrement impressionné par les résultats des premiers essais. Il a également ajouté, en guise de ‘teaser’ supplémentaire, que la voiture en préparation s’avère ‘sensationnelle’ en conditions tant on-road qu’off-road. A la question de savoir quand le nouveau Defender serait dévoilé en primeur, le CEO n’a pas voulu ébaucher de cadre temporel exact. Il est clair que le nouveau modèle verra le jour, mais il a directement ajouté que Land Rover est, comme nul autre, bien conscient que créer un successeur authentique à une telle icône ne constitue absolument pas une sinécure. La voiture devra en effet avoir encore plus de qualités et être encore plus performante, mais tout en conservant l’ADN de l’ancien Defender.
Engranger des bénéfices
Avec d’autres modèles particulièrement réussis et qui se vendent facilement comme les Range Rover, l’Evoque et le Discovery Sport, une grande marque pourrait peut-être se permettre de lancer une voiture dont les ventes seraient à l’équilibre voire même légèrement déficitaires. Ne fut-ce que pour conserver la forte image de marque de Land Rover. Mais cette idée est fermement rejetée par la direction. Le nouveau Defender devra, à l’instar de tous les autres modèles, lui aussi permettre d’engranger des bénéfices. Les dirigeants de la marque ne se font pas de souci car ils sont totalement convaincus que la voiture sera si réussie que la demande sera quoi qu’il en soit élevée.
Aluminium
On s’attend bel et bien à ce que le nouveau Defender emprunte certains éléments d’autres modèles Land Rover actuellement sur le marché. Comme le reconnaît d’emblée le CEO, en faisant référence aux facteurs qui ont joué un rôle par exemple dans l’allègement du châssis du nouveau Discovery afin de permettre une conduite plus aisée et plus économique. Land Rover tire volontiers les leçons du passé et souhaite continuer à optimiser les connaissances accumulées, également pour en faire profiter le prochain Defender. Personne ne le confirme vraiment, mais la voiture devrait être équipe d’une carrosserie en aluminium montée sur un châssis lui aussi en aluminium. Ce qui devrait faire de ce modèle un véritable off-roader plus léger qu’un 4X4 doté d’un châssis classique.
Une famille de Defender
Outre le modèle de base, le fabricant pense aussi à d’autres modèles supplémentaires, de telle sorte qu’on pourra parler d’une grande famille de Land Rover Defender. Gerry McGovern, responsable de l’équipe de conception, a déjà laissé filtrer par exemple qu’une version SVR faisait aussi partie des possibilités. Une telle voiture pourrait être développée par le département Special Vehicle Operations (SVO) et devrait ainsi ouvrir à la marque les portes de la Russie et de la Chine, qui connaissent une demande élevée d’off-roaders puissants et luxueux. Un marché actuellement dominé par le Mercedes G 63 AMG. Il est en outre également question d’un Defender SVX purement off-road et d’une luxueuse version SVA qui correspondrait au Range Rover SV Autobiography.
Pour 2018 ou 2019, nous ne le savons pas. Ce que nous savons par contre d’ores et déjà, c’est que le nouveau Defender fera encore couler beaucoup d’encre…
